PAR GILLES ORGERET
Le ciel était tout gris ce jour là. Il avait plu toute la nuit. L’automne secouait ses couleurs citadines sur les trottoirs. S’y mêlaient des canettes d’alu aux noms ressassés. Colorées elles aussi mais néanmoins déplacées.
J’ai retrouvé le vieux Sophora larmoyant pas pressé de se défeuiller. Je l’avais croisé l’hiver dernier. Il fut un des passagers de «La Dormance»(2) . Là, il tentait de s’échapper. Se faire le mur en quelque sorte. Et filer à l’ouest par la 504 qui par les montagnes, mène à Thizy.
J’ai croisé au large de murs lépreux, de portes aux numéros pas sûr d’eux, à la peinture écaillée.
L’horloge du clocher de Notre Dame était en passe de suspendre le vol de son temps. Facétie de grutier qui lisait Lamartine le soir à la veillée. Je suppose!
Le théâtre, narcissique s’admirait dans ses vitres. Cabotin va!
En longeant les bassins aux eaux calmes, bleutées, un éclat de soleil a teinté, inversant ainsi le cours morne de cette journée pluvieuse et ventée.
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Voir aussi: déambulations intra-muros
06/05/2014 à 1 h 42 min
oui, y a des jours comme ça, le mieux et de faire avec et de se laisser surprendre par l’environnement, être dehors, c’est être avec les éléments …
07/05/2014 à 10 h 23 min
Comme au fil de l’eau ou du vent …
Merci pour la visite. Au plaisir
G.O